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C.R.U.N

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CENTRE DE RECHERCHE UFOLOGIQUE NICOIS


LE CAS DE CAGNES SUR MER (mai 1953 ou 1954)

Publié par magonia51 sur 11 Mars 2010, 10:02am

Catégories : #LES ENQUETES DU CRUN

(alpes maritimes)

LE CAS DE CAGNES SUR MER

ou
LA CUEILLETTE INTERROMPUE
(06 / A- M)
   Mai 1953 ou 1954 / 00 h 30

 

Enquête : Eric Zurcher et Christian Hycnar en 1976.

 

Personnellement (Eric Zurcher) c’est la sortie la plus désopilante dont je me souviens à cause de la personnalité extraordinairement sympathique du témoin. Cette enquête est parue à l’époque dans la Revue des Soucoupes Volantes de Michel Moutet (1) et je l’avais communiqué à François Gardes, alias Henri Julien, le président de l’ADEPS, association régionale importante et souvent évoquée ici.  H.Julien, l’a repris telle qu’elle dans son livre OVNI en Provence publié en 1993 (2) et c’est à ma connaissance la seule source à peu près accessible où l’on puisse trouver cette relation. Évidemment, il ne s’agit que d’une " histoire " vu que le témoin a été entendu plus de vingt ans après les faits, et bien que classable en RR3, elle n’a pas le " lustre " de cas plus célèbres. Par ailleurs, la possibilité d’une méprise n’est pas totalement à exclure, comme on le verra. Le lien nous était parvenu par une connaissance de travail de Christian, qui connaissait le témoin et l’avait entendu relater cette histoire.
 

LE TÉMOIN

Mr C, le témoin, était un homme qui vivait tranquillement au fond d’un vallon connu de Cagnes sur Mer. Il habitait alors une sorte de baraque construite de bric et de broc avec pour environnement un terrain maraîcher où il cultivait toutes sortes de légumes (l’urbanisation a bien sûr fait ses habituels dégâts depuis). Il vivait là très heureux malgré ce côté un peu marginal, reflet et aboutissement d’une vie fertile en rebondissement. Un proverbe chinois dit : Je vous souhaite une vie intéressante….  et je crois qu’il y a dans cet axiome apparemment anodin plus de sagesse que dans bien des livres de philosophie.

Mr C avait un peu tout fait dans sa vie et s’était visiblement bien amusé à le faire ! Il avait même été un peu acteur ; un acteur de second rôle : ma gueule est connue, hein ?! mais en fait personne ne connaît mon nom ! Et c’était tout à fait vrai, son visage nous évoquait quelque chose de déjà vu et même de bien connu ; mais on ne pouvait se rappeler dans quelles circonstances et encore moins y mettre un nom.

C’était un personnage haut en couleur, avec une faconde toute provençale. Ce n’était pas seulement l’accent, mais aussi les expressions et les mimiques avec lesquelles il nous conta maints épisodes de sa vie. Bref, un personnage un peu à la Pagnol, avec des relents à la Blaise Cendrars, et qui nous fut immédiatement sympathique. Nous avons eu une confiance totale dans sa sincérité.
 

LES FAITS

C’était au mois de Mai 1953 ou 1954 (il ne se rappelait plus très bien l’année exacte) et il rentrait chez lui son travail terminé, vers Minuit et demi. La nuit était claire et lumineuse. Il poussait sa bicyclette et marchait le long de l’avenue Ziem (encore très connue aujourd’hui à Cagnes sur Mer) longeant des haies et des broussailles trempées de rosée, ramassant des escargots dont il raffolait (pleine lune probable).

Soudain, à environ 100 mètres de l’intersection avec le chemin du val Fleuri, il remarqua devant lui et selon son estimation, à une courte distance de 300 m, un cigare brillant dans le ciel, de couleur orange, avec des paillettes bleues à l’intérieur et tout autour. Ce cigare évoluait sur un axe allant du Sud au Nord dans un silence absolu et assez près du sol car lui-même l’avait au niveau des yeux alors qu’il se trouvait au sommet de la descente finale de l’avenue Ziem. L’observation dura une vingtaine de secondes et le témoin ne put jamais déterminer la vitesse du phénomène. Le spectacle était vraiment magnifique, d’autant qu’une queue lumineuse bleue perdurait dans son sillage.

Interloqué, Mr C resta pétrifié quelques instants, vaguement inquiet, et décida finalement de quitter les lieux, renonçant à sa fructueuse récolte. C’est alors qu’il eut la vague sensation de ne pas être seul et regarda autour de lui. Finalement, il aperçut un visage au dessus d’une haie : une étrange figure d’une grande pâleur avec un crâne entièrement chauve. Le personnage le regardait avec de grands yeux amicaux et bleus (ces yeux bleus sont la particularité dont il se souvenait le mieux) et une sorte de sourire béat. Comment, vu qu’il faisait nuit, était-il sûr de la couleur des yeux ? Parce qu’ils brillaient nous répondit-il. Le témoin se souvient aussi que ses lèvres étaient extrêmement minces. L’individu ne parlait pas, ne bougeait pas, n’exprimait aucune hostilité apparente et son corps était invisible, dissimulé par la haie.


Ce type avait l’air plus idiot qu’autre chose, une belle gueule d’ahuri ! nous confia Mr C..

Toutefois, touché par l’étrangeté de la situation et pas très rassuré, il enfourcha sa bicyclette et s’enfuit en dévalant à toute vitesse l’avenue Ziem. Le lendemain, il revint sur les lieux de la rencontre et constata que la haie faisait 90 cm de haut. Deux semaines plus tard, contant sa mésaventure nocturne à des amis, l’un d’eux lui précisa que la même nuit, à la même heure, d’un point d’observation différent mais voisin, il avait vu à courte distance le phénomène lumineux décrit par Mr C.

Cela rassura notre témoin et le persuada qu’il n’avait pas rêvé. En 1976, il n’avait toujours pas oublié cette face de lune et cette belle expression de " crétin du village " qui l’avait empêché de terminer sa cueillette.

Et Henri Julien d’ajouter avec son humour habituel (3) : Probablement que cet " extra-terrestre " ignorait qu’en Provence, on mange ces gastéropodes à la sauce tomate, avec beaucoup d’ail, de " pébrette " et des petits lardons.


REMARQUES

Cette affaire possède un côté hilarant, mais ne l’est peut-être pas tant que ça. Ce n’est pas la première fois que des " promeneurs " occupés à la cueillette de champignons, plantes (et ici escargots) sont interrompus dans leurs activités par l’irruption de l’incompréhensible.

En fait la liste est longue…. Le portrait de l’être observé évoque également les petits humanoïdes de Valensole.

Toutefois, on ne peut exclure ici une méprise explicable par le passage d’un bolide – la relation du phénomène aérien y fait penser- et la coïncidence de quelqu’un se trouvant accroupit derrière la haie, avec une tête un peu bizarre (ça arrive !). Mais rien n’est sûr, et Mr C à désormais emporté avec lui son vécu, que seul cette relation fait revivre pour la postérité. C’est la magie des mots…
 

NOTES

1) Michel Moutet, éditeur dans le Haut Var, à Régusse, éditait alors la Revue des Soucoupes Volantes, à laquelle je collaborais. Le cas de Cagnes sur Mer est paru dans le N° 2, pp 37 – 38.
On peut toujours se procurer ces anciens numéros à  l'adresse suivante :
http://cataloguemartien.free.fr/ ou http://www.livre-rare-book.com/sbs/Livres/odp/Catalogue-Martien.
Ou par mail à: 
cataloguemartien@free.fr.

2) OVNI en Provence, H.Julien & M.Figuet, Ed de Haute-Provence 1993, pp 223-24.
3) Ibid.

 

Enquête : Eric Zurcher et Christian Hycnar 1976 / re-écriture E.Z, 2009.



Reconstitution par Patrick Tardy (CRUN)

 

 

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