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C.R.U.N

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CENTRE DE RECHERCHE UFOLOGIQUE NICOIS


LE CAS D’AUBAGNE ou LE SOUS-MARIN AERIEN (1959)

Publié par magonia51 sur 11 Mars 2010, 10:07am

Catégories : #LES ENQUETES DU CRUN

LE CAS D’AUBAGNE (13)

ou le

"SOUS-MARIN AÉRIEN"

EricZurcher-20C.jpeg  Enquête et rapport de Eric Zurcher

Reconstitution de la scène (par Patrick Tardy)
 

29 Octobre 1959 (1) vers 17 h 45.

Ces cas a été enquêté sur place en 1977 par Pierre Barisain-Monrose du CRUN, alors jeune étudiant en architecture qui faisait ses études à Marseille. Pierre rencontra sur place le témoin, Mme M, qui avait alors 63 ans (45 ans à l’époque des faits) ainsi qu’une de ses filles qui avait été témoin et se souvenait fort bien du spectacle offert par l’étrange objet. L’information venait du N° 125 de la revue Lumières dans la Nuit et le cas a par la suite été repris par Henri Julien dans son ouvrage OVNI en Provence (2) paru en 1993, sans le dessin que j’avais exécuté à l’époque.

 

LES FAITS

L’observation s’est déroulée un jeudi de fin octobre 1959 (probablement le 29) entre 17 h 30 et 18 h, à Madrague de Montredon, près d’Aubagne, dans une région assez accidentée avec la présence du massif de Marseille Veyres (432 mètres), mais couverte de vergers. Le témoin principal, Mme M… habitait un pavillon et cette solide ménagère de 45 ans étendait son linge dehors, dans son jardin, en compagnie des ses trois enfants : une fille de 11 ans et deux jumeaux de 7 ans. Il y avait un poteau électrique devant la maison mais pas de ligne haute-tension.

A signaler : une faille géologique importante (1,5 km) passe juste en ce lieu.

Le soleil venait juste de se coucher (17 h 30) et le ciel était clair, sans nuages.

Soudain, elle découvrit un engin aérien de grande dimension qui descendait dans une grande courbe en paraissant prendre appui sur l’air, et se mit en stationnement à une quinzaine de mètres au dessus de sa tête, dans le plus grand silence.

Elle le compara à un bateau fendant les vagues, mais de son croquis, il ressort qu’il avait en fait une forme ovoïde, un peu plus renflée qu’un cigare. Le centre de l’engin était découpé par de grands hublots, en fait des sortes de verrières. Son aspect était parfaitement métallique avec une apparence d’acier poli. L’objet pouvait mesurer 15 mètres de longueur sur cinq mètres de hauteur à sa partie centrale et lors de l’enquête, Mm M a confirmé qu’il ne se trouvait qu’à une quinzaine de mètres au dessus d’eux. Les enfants, inquiets, demandèrent ce que c’était, et ne sachant quoi leur répondre, elle leur affirma qu’il s’agissait d’une sorte de sous-marin.

Simultanément, Mme M aperçut à travers la verrière principale quatre à cinq hommes de grande taille, en uniformes blancs, manches courtes et cols d’officiers. Ils étaient souriants et elle eut l’impression que peut-être ils se moquaient car ils semblaient se montrer les témoins les uns aux autres et certains avaient l’air de franchement s’amuser du spectacle de cette femme quelque peu pétrifiée. Elle remarqua qu’ils avaient des cheveux blonds ondulés et le teint pâle ; les visages étaient très beaux, du jamais vu…

On a raconté par ailleurs qu’elle avait vu une vingtaine de personnages, mais cela est faux ; la confusion vient du fait que pendant que le groupe de 4 à 5 êtres les observait, elle discernait également des va et vient dans l’appareil, perceptibles au travers des autres hublots par des ombres en mouvement.

Le phénomène resta au dessus de leurs têtes un bon moment: dix minutes au moins. Mme M le quitta d’ailleurs des yeux un moment pour finir d’étendre son linge, puis comme il était toujours là, elle appela son mari ; il y eut alors une légère vibration et l’objet disparut en deux à trois secondes, ne laissant que deux traînée assez consistantes dans le ciel. Mr M sortit trop tard pour voir l’objet mais observa les deux étranges traînées qui ressemblaient à de la glace. Il n’y eut aucun mouvement préalable et pas le moindre bruit.  Pendant toute l’observation, le témoin remarqua que ses mains et le linge étaient glacés, et cette sensation cessa dès le départ de l’objet. Pour elle, pas de doute : ce froid était lié à l’apparition. Pendant toute l’observation, les enfants restèrent serrés contre leur mère et observèrent avec elle. Ils n’ont cessé d’en parler entre eux depuis.

Le témoin, femme de bon sens, fille d’un inspecteur de la SNCF et ayant fait de solides études (Brevet Commercial) a souvent réfléchi à sa vision et a envisagé un engin américain ou russe, mais finalement, n’a jamais pu trouver la moindre explication valable.
 

REMARQUES

 - Une réduction de l’observation à un phénomène artificiel classique (dirigeable) ou naturel (mirage) paraît irrecevable. L’apparition et surtout la disparition subites, entre autres, ne cadrent pas.

 - Encore une fois, on a l’impression d’un spectacle exclusivement destiné aux témoins et qui disparaît furtivement une fois son objectif atteint. Bien que 50 années se soient désormais écoulées il serait intéressant de contacter une association ufologique sur la région pour qu’elle se renseigne sur d’autres témoins éventuels de ce phénomène. De fait, à l’époque de l’enquête menée par Pierre Barisain-Monrose, celui-ci apprit par Mme M qu’un autre témoin aurait fait la même observation. Recherches effectuées, il était malheureusement décédé depuis plusieurs années.

 - H.Julien fait remarquer que des observations similaires on été décrites en des termes semblables en différents endroits de la planète. Ce qui est vrai et concerne plutôt la décennie 1950-60. Tout un travail reste à faire sur cet aspect qui, avec d’autres thématiques, relève d’un domaine capital pour une meilleure compréhension du phénomène OVNI. Pour ne citer qu’un seul exemple, inutile d’aller au delà de notre région : en plein jour, à l’été 1950, Mme X circulait avec son mari en voiture sur une départementale près de Marseille, lorsque à la sortie d’un virage elle se trouva face à un engin de 10 m de diamètre et 3 m de hauteur, stationné sur le bord de la route. L’objet ressemblait à deux assiettes métalliques collées bord à bord et était immobile à deux mètres au dessus du sol. Tout autour, on distinguait une série de grands hublots, et derrière, nettement visibles, trois personnages attentifs et en uniformes, qui examinaient les témoins sortis de leur voiture, un peu comme des bêtes curieuses et dans ce qu’ils perçurent comme la plus parfaite indifférence. Soudain, l’engin s’envola sans bruit et avec une vitesse croissante. En cinq secondes, il avait disparût dans le ciel clair. L’observation se fit à moins de 10 mètres et n’eut pas d’effets secondaires (3).

 - A dire vrai, je considère le témoignage d’Aubagne, peu connu, comme l’un des plus importants en France, et ce malgré le côté lacunaire de l’enquête. D’un certain point de vue et avec le recul historique, il me paraît même plus important que celui, très célèbre, de Valensole.

 - Ces beaux personnages blonds, comme des commandants de paquebots ou d’avions en grandes tenues blanches (et qui en plus, paraissent se gausser !)…il ne manque plus que les médailles, les insignes et la fourragère ! Peut-être portaient-ils tout cela d’ailleurs ! Bref…en représentation…… la croisière s’amuse !

 

NOTES
 

  1. 1) Date reconstituée, le témoin se souvenait que c’était un jeudi de la fin octobre ; il ne peut donc s’agir que du dernier jeudi, le 29, ou alors du 22.

  2. 2) H.Julien & M.Figuet : OVNI en Provence, Ed de Haute-Provence, 1993, pp 229-230. Voir également pour le chercheur qui a la chance de posséder la collection, le N° 125 de la revue LDLN, p 10, la courte relation communiquée par M.Cohin, de la SVEPS.


  1. 3) Ibid 1, pp 219 – 220.


  1. 4) Notamment l’évaluation selon laquelle ils devraient être là (question de probabilité) mais qu’il est à peu près certain qu’on ne pourrait pas les voir. Question : et pourquoi donc ? NB : cela ne doit pas être interprété nécessairement comme une prise de position en faveur de l’HET de ma part, ce qui au stade actuel serait bien présomptueux.


  1. 5) Les OVNIs agents du changement, JMG éditions 1996 (résumé de ma part disponible pour les membres du CRUN). NB ; même mise en garde que précédemment, mais vis à vis de " l’hypothèse Gaïa " de ce chercheur. Ce qui est remarquable chez lui, c’est son modèle synthétique.

 

6) Les OVNIs laboratoire du futur, JMG éditions, 2002. Je crois que Michel Picard nous a expliqué à peu près tout ce que nous avons besoin de savoir au sujet de ce mystère.

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